Parmi les salons du livre les plus agréables (avec ses débats, ses dédicaces, ses rencontres et son café-restaurant), le Maghreb-Orient des Livres a repris sa formule « grand public » après la parenthèse Covid à l’Hôtel de ville de Paris du vendredi 13 au dimanche 15 mai. Sous les ors et les statues de la République, les amateurs du Maghreb et du Moyen-Orient ont pu retrouver leurs auteurs préférés et les dernières nouveautés qui faisaient la part belle à l’indépendance de l’Algérie. Pour la maison Riveneuve, Romain Costa, monté spécialement de Montpellier, a dédicacé son « Comprendre les Tunisiens » tandis que sa préfacière l’historienne Sophie Bessis intervenait dans plusieurs conférences. Gilles Gauthier dédicaçait son roman « Un si proche ennemi » dont la couverture a été dessinée par le bédéiste Jacques Ferrandez mis à l’honneur par le salon. Le dimanche, c’était le tour de David Hury de dédicacer « Mustapha s’en va-t-en guerre », roman ayant passé la deuxième sélection en très bonne position du Prix Les Lorientales. Le journaliste Mohamed Benchicou devait intervenir dans un débat sur « Résister, transmettre » avec sa biographie rééditée en poche : « La Vie occultée de Madame Messali Hadj, une Française au cœur de l’indépendance algérienne ». Mais ces aficionados sont repartis sans le voir. Il est vrai que le salon a mobilisé moins de monde et moins de livres qu’avant, après avoir été reporté en février dernier. Sans doute à cause ce week-end de la concurrence déloyale du soleil et des températures estivales autant que du blocage des frontières algériennes qui ont empêché la venue de nombreux auteurs et éditeurs de là-bas.