Un livre, un album de bande dessinée comme un essai de vulgarisation scientifique ne vient jamais de nulle part. Il est toujours le fruit de nombreuses rencontres, recherchées ou fortuites, et parfois sur plusieurs décennies. Tel est le cas de la réédition tout en couleur et enrichie de la BD Le Tombeau perdu d’Alexandre le Grand, qui a voyagé du Caire et d’Alexandrie, avant de rejoindre Sarajevo après être passée par Paris puis Beyrouth, Tunis, Oran… La voici magnifique avec ses dessins, photos, cartes, tout juste sorties des presses de Sarajevo. Face à une trentaine de passionnés de BD ou de Méditerranée, Gilles Kraemer, le scénariste et inventeur en 1991 du héros Omar le Chéri (en clin d’œil a la star égyptienne Omar Charif), a expliqué toute l’aventure dans une ambiance de cocktail grec jeudi 27 juin à la maison d’édition. En l’absence du dessinateur Damir Niksic établi à Sarajevo et de l’archéologue Jean-Yves Empereur vivant désormais dans le sud de la France après avoir longtemps dirigé le centre d’études alexandrines, l’auteur a appuyé son propos sur des films : « Les aventures d’Omar le Chéri à Bab el-Web » de Bernard Corteggiani (1999) et « La plus grande de planche de BD du monde à Sarajevo » de l’AFP (2015) ; des journaux : Le Progrès Égyptien et Al-Ahram Hebdo, Le quotidien d’Oran, La Presse de Tunisie et L’Orient Le Jour ; ainsi que sur la version bosnienne publiée à Sarajevo en 2013 déjà en couleur tandis que la française paraissait d’abord en noir et blanc. L’artiste France Dumas, qui a gravé sur gomme le portrait d’Alexandre le Grand, d’Omar le-Cheri et même de Gilles Kraemer, a ajouté sa patte aux dédicaces. Dans la fraîcheur agréable de la cour de Riveneuve, quelque 7 membres de l’association Omar Le-Cheri étaient heureux de se retrouver et de se remémorer les dizaines d’ateliers d’écriture journalistique faits aux quatre coins de la Méditerranée depuis sa création en 1997, même si l’association est en sommeil depuis quelques années, ses membres n’ayant plus trop le goût, le temps ou les moyens de jouer aux formateurs de reporters globe-trotters. Mais tout comme la présidente arrivée en fin de soirée, ils sont ravis de soutenir la nouvelle publication en couleur du Tombeau perdu d’Alexandre le-Grand enrichi d’un article archéologique et d’un autre retraçant l’aventure du personnage et de l’association éponyme. D’ailleurs, la mise en page de l’ensemble est signée Hicham Abou Raad, maquettiste pour Riveneuve et membre quasi historique de l’association OLC.

> Pour acheter Le Tombeau perdu d’Alexandre le Grand, cliquez ici.

> Pour voir le film de Bernard Corteggiani, cliquez ici.

> Pour voir le reportage de l’AFP à Sarajevo, cliquez ici.