Il aura fallu une quarantaine d’années à la France pour reconnaître un État palestinien, qui aurait dû voir le jour très officiellement dès le lendemain de la résolution 181 des Nations Unies du 29 novembre 1947, partageant la Palestine historique en un État juif et un État arabe, et ne donnant finalement naissance qu’à Israël. Alors que la grande majorité des pays du monde reconnaissait la Palestine dans la foulée de la première intifada, qui ouvrait la porte à de véritables négociations de paix, tuées en même temps que le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1995 par un terroriste ultranationaliste juif, les pays occidentaux comme la France, le Canada ou la Belgique ont attendu l’extrémité d’un génocide en cours à Gaza et d’une annexion totale de la Cisjordanie pour sauter le pas et tenter de sauver ce qui peut encore l’être d’une solution à deux États. L’histoire dira s’il n’est pas trop tard.

Et voilà plus de dix ans que Riveneuve publie des essais et des fictions sur ce territoire et sa population, que tout semble invisibiliser, depuis les vétos américains à répétition à l’ONU jusqu’aux censures et tabous des médias mainstream ou des grandes maisons d’édition en France. Les Palestiniens et les Palestiniennes existent : on peut les rencontrer, croiser leurs portraits, découvrir leur musique, leurs films, leur théâtre, leur littérature, leur patrimoine, leur quotidien, leur pulsion de vie au-delà de leurs tragédies. Les livres sont là pour témoigner, encore et encore.

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