Dimanche 17 septembre, Riveneuve a renoué avec une ancienne habitude d’avoir des auteurs en dédicaces ou en débats sur les stands ou au Village des livres de la fête de l’Humanité, événement incontournable de la rentrée politique (surtout à gauche) et culturelle. Désormais dans les friches de Plessis-Paté, près de Brétigny-sur-Orge en région parisienne, les 15, 16 et 17 septembre, l’évènement permet de croiser le mathématicien et bref homme politique Cédric Villani, l’ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, ou l’épouse du plus ancien prisonnier politique palestinien, Marwan Barghouti. Présent sur le stand du Philistin qui encourage le commerce équitable avec les producteurs palestiniens de bière, d’huile d’olive, de savon ou d’artisanat, Sabri Giroud a dédicacé durant les trois jours son ouvrage « La Palestine en 50 portraits de la préhistoire à nos jours ». Il a participé à plusieurs échanges, comme dimanche sur le stand du PC de Drancy ou, avec sa meilleure relectrice Anne-Marie Boissonnade et son éditeur, il a pu exposer l’histoire de ce livre collectif de tous les superlatifs et dont la cinquantaine d’articles rédigés par 45 chercheurs ou journalistes de 15 pays ont été réunis depuis 2014 ! 50 portraits comme 50 parcours de vie pour relever le paradoxe d’un pays qui, jusqu’en 1948, existe dans toutes les cartes en Occident, mais sans les Palestiniens, puis après la création d’Israël, les Palestiniens existent mais sans Palestine ! « La Palestine appartient à l’histoire juive, chrétienne, romaine, grecque, arabe. L’histoire doit être sereine, assure l’auteur, on n’a rien à prouver. » Sur un autre stand, celui de la Gauche démocratique et sociale dont les militants suivent ce qui se passe en Tunisie et se sentent proches de feu le Front populaire tunisien ou du syndicat UGTT, Hatem Nafti, auteur de Tunisie, vers un populisme autoritaire ?, a présenté, avec la militante des droits humains Cheima Ben Hamida et le blogueur Hakim Fekih, le visage de la jeunesse opposée à la dérive autoritaire et raciste du président tunisien. Face à une population fatiguée des luttes politiques, la reprise par le président de théories complotistes d’un « grand remplacement » de la population arabo-musulmane de Tunisie par des Subsahariens supposément chrétiens doublée de l’action des forces de police qui ont deporté en plein désert quelque 2 000 africains noirs a réveillé les consciences, et notamment des jeunes, dernier espoir. Les choses bougent et bougeront. 

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La Palestine en 50 portraits de la préhistoire à nos jours

Tunisie, vers un populisme autoritaire ?