Près d’une trentaine de personnes se sont retrouvées jeudi 9 novembre à la galerie Talmart de Marc Monsallier près du Centre Beaubourg à Paris pour écouter débattre les auteurs Elgas et Boniface Mongo-Mboussa autour du poète maudit congolais Tchicaya U Tam’si (1931-1988), objet du nouvel opus de la collection de poche “Pépites”. Boniface Mongo-Mboussa, qui a fait ses études en Russie, est celui qui a publié chez Gallimard les oeuvres complètes de l’auteur congolais à un moment où elles existaient en russe et pas en français. “Il faut sauver le soldat Tchicaya” dira-t-il à l’homme politique et de lettres congolaises Henri Lopes pour obtenir les soutiens nécessaires. Mais pas facile de défendre la mémoire d’un maudit, adoubé par ses paires malgré ses mauvaises manières vis-à-vis des trois grands de la négritude : Damas, Senghor et Césaire. Celui qui ratera de peu le Nobel de littérature et le Goncourt n’en demeure pas moins un des grands poètes africains que la réédition de la biographie sensible de Boniface dans une collection dynamique doit remettre au goût du jour. Les journalistes présents ce soir du lancement : Kidi Bebey (Le Monde), Astrid Krivian (Afrique Magazine), Olivier Rogez (RFI) ou Pape Cissoko (Ichrono.info) devraient y contribuer, tout comme le passage de l’auteur sur TV5Monde le 17 novembre dans le Journal de l’Afrique d’Ousmane Ndiaye. La soirée était l’occasion aussi pour les intervenants du dernier Salon du Livre de Beyrouth de se retrouver : Elgas, Dima de Clerck et Hatem Nafti.

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