Pour la trente-huitième rencontre du programme PIND (Punk is not dead) piloté par Luc Robène et Solveig Serre, les deux directeurs de la collection « En marge ! » chez Riveneuve, plus d’une centaine de grands témoins, de chercheurs, d’étudiants ou de passionnés ont participé le 22 et le 23 novembre au Cirque électrique de la porte des Lilas aux conférences, projections de documentaires, débats et, comme d’habitude, au concert de clôture. Dans l’ambiance joyeusement sérieuse de ce tiers-lieu circassien, les intervenants sont venus « questionner l’identité punk parisienne » (qui a fourni au grand public les futurs Mano Negra, Négresses vertes, Taxi Girl et Rita Mitsuko) en suivant la trajectoire des groupes, les squats à Paris et en banlieue, la drogue comme politique ou les relations avec les autres scènes en France et dans le monde. Une chercheuse colombienne, reprenant la notion « d’intelligence punk », témoigne ainsi de l’expression « minga punk » en Amérique latine, du mot issu du quechua « minga » qui signifie « travail collectif à but social » pour la communauté indigène, c’est-à-dire amérindienne. Ainsi le mouvement punk s’adapte et se démultiplie génération après génération, après les « punks à chiens », « punks à paillettes » ou « skate punks », voici les « cyberpunks » et les « biopunks » pour un « no future » toujours renouvelé. Sur le stand des livres, la collection « En marge ! » côtoyait le Perdu pour la France du dandy décati et parmi les premiers chanteurs punks en France Patrick Eudeline en dédicace, tout comme la BD sur le groupe Bérurier Noir Les Bérus riaient noir du dessinateur et vidéaste Voto qui, par ailleurs, filmait tout l’événement. Prochain rendez-vous : le 25 janvier 2025 sur « les lieux du punk », au Réacteur, la salle de concert d’Issy-les-Moulineaux. 

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