Le muezzin aux yeux bleus, Une femme d’ici et d’ailleurs, Une enfance singulière, Alger un théâtre de revenants, Le café de l’imam… C’est presque une collection qu’avait ouvert chez Riveneuve la pionnière du féministe algérien, la biologiste et écrivaine Fadéla M’Rabet, décédée à Paris à la mi-mai à l’âge de 90 ans. Elle y racontait sa vie de rêves et de combats pour les droits des femmes dès le lendemain de l’Indépendance qui lui avait valu l’exil. Ses prises de position et ses premiers livres parus chez l’éditeur de référence Maspéro (Algériennes, La Femme algérienne) avaient en effet été jugés trop subversifs par le nouveau président algérien, le général Boumédiène, et elle ne revoyagera en Algérie que bien plus tard, accueilli cette fois par le président Bouteflika. On se souvient d’elle, toujours combattive, à la rencontre de son public lors de salons comme le Maghreb des Livres à l’Hôtel de ville de Paris où elle tenait à défendre chacun de ses petits ouvrages souvent autobiographiques en ne quittant le stand de Riveneuve qu’après plusieurs rappels des organisateurs. Jusqu’au bout, elle aura fait preuve de conviction et de ténacité. Toute notre sympathie va à ses proches et à ses lectrices et lecteurs des deux rives.
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