Une bonne partie du village de Fourges, en Normandie, s’est réunie samedi 21 septembre dans la salle des mariages de la mairie autour de David Hury et de sa famille pour évoquer le roman historique et familial Sans nouvelles depuis Drancy et se remémorer les rudes années de la Seconde Guerre mondiale, de l’occupation et de l’après-guerre. Des années où, comme le rapporte l’auteur avec passion, la frontière entre « les salauds » et les « héros » n’était pas aussi nette qu’on a voulu le dire ensuite et où, s’il y avait de la collaboration avec l’occupant nazi, il y avait aussi une foule de petites solidarités (comme donner un jerrican d’essence pour aller chercher un papier officiel à des kilomètres pour sauver une vie) qui étaient autant de résistances. C’est l’analyse de ces zones grises, avec l’appui des historiens mais aussi de très nombreux témoins directs ou indirects, qui donne aussi toute la dimension humaine du travail de l’auteurs qui a fait près de trois ans de recherches mais qui revendique aussi la liberté du romancier quand les historiens restent muets et que les témoins affabulent. Parmi les nombreux habitants attentifs et émus, il y avait plusieurs personnages du livre, et même du précédent Mustapha s’en va-t-en guerre. « La littérature, c’est la vraie vie » disait Proust !
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