Les avocats “indigènes” dans l’Alger coloniale
18,00€
De l’accès à la profession aux défis de l’indépendance
Christian Phéline
Une mince phalange d’avocats d’origine musulmane s’est lentement constituée dans l’Algérie coloniale comme composante d’une possible élite moderne. Si le rôle de certains d’entre eux dans la défense des militants nationalistes était déjà connu, un accès aux archives jusque-là inexplorées du barreau d’Alger permet, pour la première fois, de retracer leur sociohistoire politique sur les trois derniers quarts de siècle de la domination française sans ignorer la diversité de leurs trajectoires individuelles. Pour accéder à une profession défendant avec âpreté son rang dans la société coloniale, ils ont dû surmonter bien des obstacles, tant juridiques que sociaux. La radicalisation des positions devant la guerre de libération, les mesures d’exception et les assassinats politiques finiront par mettre à mal l’apparente solidarité du corps. Si la génération d’avocats militants d’avant 1962 aura par la suite été largement exclue du pouvoir, la défense par le barreau de son indépendance demeure, dans l’Algérie d’aujourd’hui, l’un des points d’appui pour la construction toujours attendue d’un État de droit.
Lié à l’Algérie par sa famille depuis quatre générations, Christian Phéline a été coopérant au ministère de l’Agriculture et de la Réforme agraire peu après l’ indépendance. Exerçant des responsabilités dans l’administration française de la culture et des médias, il est l’auteur de L’aube d’une révolution : Margueritte (Algérie), 26 avril 1901 (Privat, 2012) et Un Guadeloupéen à Alger : Me Maurice L’Admiral (1864-1955) (Riveneuve, 2015). Il a aussi participé à l’édition critique du récit de Charles Poncet Camus et l’impossible trêve civile (Gallimard, 2015).
Format : 14 X 21
ISBN : 978-2-36013-405-2
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