Le 10 mars, jour de l’office du premier titre issu de l’alliance : “Le Hérisson et autre bestiaire” de Roland Cailleux, Carlo Alberto Parmeggiani et Pascal Colrat, l’éditeur italien Alberto Gaffi (Italo Svevo de Trieste et Rome) et Gilles Kraemer de Riveneuve ont été reçus par Pascal Perrault, le directeur général du Centre National du Livre et Marie Ameller, cheffe du département de la diffusion. Cette alliance WIR réunissant les éditions Wolff (Berlin et Hambourg), Italo Svevo et Riveneuve pour réaliser des ouvrages en commun et s’entraider pour diffuser les titres des uns et des autres en traduction, a toute vocation à recevoir le soutien des programmes du CNL, et notamment dans le cadre d’un projet d’Europe Creative. Autre bonne nouvelle du jour : le livre est bien dans toutes les bonnes librairies et il a été trouvé en pile à L’écume des pages, la fameuse librairie de Saint-Germain-des-Prés à côté de l’emblématique café Le Flore. Le vendredi 11 mars, cela a été le tour de la maire du 14e arrondissement, Carine Petit, d’accueillir dans la salle des mariages une quarantaine de personnes du monde de l’édition – autrices et écrivains, directeurs de collection, illustratrices et graphistes, journalistes ou libraires – venues célébrer l’alliance et la naissance de son premier titre. Parmi les invités, on aura reconnu l’écrivain-journaliste (et ancien otage français au Liban) Jean-Paul Kauffmann, la présidente des anciens élèves du l’Institut italien à Paris Daniela Giacchetti, Yannick Keravec, administrateur d’Ent’revues qui organise le salon de la revue, plusieurs anciens journalistes et diplomates italiens, français ou suisse, la graveuse du 14e France Dumas (qui réalise l’identité visuelle de la collection de poche “Pépites” de Riveneuve), le libraire et amateur de livres de collection Stéphane Auriou, des artistes et Pascal Colrat, l’unique co-auteur français et vivant (Cailleux est décédé en 1980 et Parmeggiani vit en Italie.). C’est lui qui était à l’honneur le samedi 12 mars à la librairie du Centre Pompidou pour une après-midi de dédicace entouré de plus d’une vingtaine de personnes. Les libraires étaient aux anges : c’est le premier événement depuis deux ans de Covid qui réunit autant de monde dans la librairie. La professeur de Lettres et de civilisations françaises, venue spécialement de Rome, Maria di Pino, a fait une analyse brillante sur la qualité des trois contributions autour des animaux tellement humains et toujours exprimées avec un incroyable humour. Elle avait aussi apporté dans ses bagages le prototype de la boite, réalisée par des papetiers de Florence, pour présenter, à côté du livre grand public qu’on trouve en librairies, les tirages de tête signés et numérotés pour les collectionneurs. Pascal Colrat a pu témoigner de sa grande fierté d’être intégré dans ce nouvel ouvrage avec ses portraits d’animaux aux titres drôlatiques tirés de son recueil “Les animals” (Riveneuve, 2014). Dans la foule d’un samedi (trois longues queues dehors s’alignaient vers le Centre Pompidou), on a retrouvé dans le public l’éditeur et spécialiste des arts vivants, conseiller chez Riveneuve, Michel Archimbaud, ainsi que l’écrivaine italienne Lisa Ginzburg ou la consultante Stéphanie Masson qui explore la possibilité de monter un projet Europe Creative pour l’alliance WIR. Il ne manquait que Robert Eberhardt, le directeur des éditions Wolff (Berlin) et de la librairie historique de Hambourg “Felix Jud”, retenu en Allemagne à cause de la Covid. Mais il a suivi tous les événements en zoom et en réseaux. Longue vie à WIR !
Le hérisson et autre bestiaire
« Quelle aventure! Pensez à tout ce qui m’est arrivé en si peu de temps et le tout paraissait absolument imprévisible! C’était sans doute mon destin », s’émerveille le Hérisson qui raconte sa vie solitaire en cage jusqu’à la bouleversante rencontre, en plein Déluge, dans l’Arche de Noé et la constitution des couples à sauver, d’un semblable: l’Autre! L’auteur français Roland Cailleux s’amuse dans ses nouvelles à une évocation burlesque du monde des animaux. Son bestiaire entre en résonance avec celui de Carlo Alberto Parmeggiani qui l’a croisé au tout début de sa carrière à la Bibliothèque nationale de France. C’est une belle rencontre de deux écrivains, l’un Français qu’on redécouvre avec ses multiples talents (il est parmi les tout premiers homéopathes), et l’autre Italien avec tout son humour, que permet cette coopération franco-italienne. Ainsi se constitue une petite bibliothèque européenne pleine de charme et de bons mots partagés.