Alexandre Marius Jacob. Le forçat intraitable

Alexandre Marius Jacob. Le forçat intraitable

Jacques Colombat

« Il y a bien longtemps qu’on n’avait vu aux assises un beau voleur, un voleur accompli, un voleur de métier ayant la fierté de son art et comme un orgueil professionnel. Voulait-on citer un type de brigand ?

Il fallait remonter aux classiques du droit commun, à Mandrin, à Cartouche : c’était bien loin. Le XIXe nous avait donné Vidocq mais celui-là avait mal tourné, il avait fini dans la police.

Jacob {…} pourrait finir d’autre sorte. {…} Mais il est indispensable d’essayer de tracer la silhouette de cet accusé qui restera comme le type du bandit joyeux. {…} Jacob est un blagueur, un « gavroche » de la Canebière. On n’est pas anarchiste quand on s’appelle Marius, qu’on a dans la voix, dans l’allure, dans le geste, la gaieté méridionale et un débordant besoin de rigolade. Jacob avoue tous les brigandages qu’il a commis. Il est voleur, c’est son métier et il prétend le connaître. {…}

Mais où l’on retrouve vraiment en lui, non le cabot de cours d’Assises, mais le voleur de nuit, c’est quand, {…} on retrouve dans l’énergie de son attitude, dans le feu de son regard, le chef de bande. On cesse de rire et l’on s’inquiète. »
Le Figaro 14 mars 1905

A 23 ans, ils reconnaissent, lui et ses collaborateurs « les travailleurs de la nuit », 156 vols qualifiés.
« Le vol c’est la restitution. Je m’estimais un agent thérapeutique du corps social. Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend. »
Après 20 ans de bagne aux Îles du Salut, cet anarchiste irréductible retrouve l’air libre.

Jacques Colombat, cinéaste, a adapté pour l’écran D.A.F. de Sade, Daniel Defoë, Ambrose Bierce et Marcel Aymé.

Format : 14 X 21 cm – 152 p.
ISBN : 978-2-36013-085-6