La liberté de la presse concerne tout le monde sur cette planète et plus directement certains des auteurs de Riveneuve, journalistes-écrivains racontant le monde tel qu’il tourne rond ou pas. C’est d’ailleurs tout le propos de la collection « Jours tranquilles à… » qui chronique ce qui se passe dans des villes en guerre, en crise ou sous occupation. C’est aussi le propos de certains auteurs de Riveneuve qui commentent le rapport annuel de l’ONG européenne Reporters sans frontières (dont le président, Pierre Haski, est un préfacier apprécié chez Riveneuve) publié chaque année en ce 3 mai symbolique. Ainsi, Hatem Nafti, auteur de De la révolution à la restauration, où va la Tunisie ? analyse le chapitre sur la situation dans son pays où l’installation d’un pouvoir populiste autoritaire fait chuter la Tunisie dans le classement. On y retrouve aussi un autre auteur de Riveneuve, Mathieu Galtier, co-auteur de Jours tranquilles à Tripoli, qui a été victime d’une répression policière dans les rues de Tunis cette année. Les journalistes sont les chiens de garde de la démocratie comme les écrivains sont les chats sauvages de la civilisation… Rien de moins !
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De la révolution à la restauration, où va la Tunisie ?
Préface de Pierre Haski
Une fois encore, la Tunisie est à la croisée des chemins. Les élections générales de l’automne 2019 – bousculées par la mort prématurée du président Essebsi – ont rebattu les cartes. Si les électeurs ont clairement choisi, avec Kaïs Saïed, un président austère et sans parti, ils ont en revanche composé une Assemblée multicolore d’islamistes, de progressistes divisés, d’opportunistes ou de nostalgiques de l’ancien régime qui promet des nuits blanches au gouvernement quel qu’il soit. Les temps qui viennent montreront si le pays de la seule révolution qui a pris à la suite des « Printemps arabes » est gouvernable ou pas. Car, neuf ans après la chute du dictateur Ben Ali, la Tunisie n’en finit pas avec sa « transition », entre acquis révolutionnaires et restauration de l’ancien monde. Elle s’enlise dans une crise économique et sociale qui pousse à l’exil les plus pauvres comme les plus diplômés. Comment en est-on arrivé là ? Et quels scénarios pour la suite ?
À travers une exploration de la réalité politique, économique et sociale de ce pays-clé du Maghreb, un « fils de la révolution » analyse les causes du désenchantement des Tunisiennes et des Tunisiens. Croisant données empiriques et regards des experts, il remonte le cours laborieux de l’édification d’un État de droit. Un enjeu crucial pour l’avenir du pays mais aussi pour ses partenaires comme la France.
Jours tranquilles à Tripoli
Point noir des chancelleries, la Libye est devenue un puzzle : territoire morcelé où chaque région, chaque ville a ses propres règles. Des gouvernements parallèles, l’état islamique, les rivalités tribales et l’enjeu de l’or noir déstabilisent ce pays qui se rêvait, à la sortie de la révolution de 2011, en “Dubaï de l’Afrique du Nord”.
Les journalistes Maryline Dumas et Mathieu Galtier
s’y rendent à la veille de la première élection libre libyenne. Chargés de couvrir la transition démocratique, ils observent la vie quotidienne, parfois absurde, souvent tendre, d’un pays autrefois fermé. Avec, en toile de fond, la lente agonie politique et sécuritaire. Ces chroniques
retracent, de juin 2012 à l’hiver 2017, les joies, les doutes et les tourments d’un peuple assoiffé de liberté après quarante-deux années de dictature de Mouammar Kadhafi.
Maryline Dumas et Mathieu Galtier sont deux journalistes français qui ont vécu à Tripoli de juin 2012 à juin 2015. Aujourd’hui basés à Tunis, ils se rendent encore régulièrement en Libye. Maryline Dumas collabore avec Le Figaro, Afrique Magazine, la Tribune de Genève et des journaux locaux français. Mathieu Galtier signe notamment dans Libération, le Magazine de l’Afrique, Associated Reporters Abroad et Middle East Eye.