Invité par la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), rue du Maroc à Paris (19e), l’essayiste Thierry Fabre a rendu hommage, à la droite de sa veuve Najet, à l’historien Daniel Lindenberg qui publiait en 2002 le retentissant et prémonitoire Rappel à l’ordre, enquête sur les nouveaux réactionnaires. Alors que l’extrême droite était aux portes du pouvoir l’année dernière aux élections européennes suivies des législatives, l’écriture de Faut-il brûler Averroès ? Ce qui nous arrive s’est imposée, comme un dialogue à distance avec Lindenberg, pour essayer d’être à la hauteur de « ce qui nous arrive ». Mais pourquoi faudrait-il brûler le philosophe andalou, passeur de la pensée d’Aristote, dont les intégristes de l’époque médiévale ont précisément déjà brûlé les livres ? Thierry Fabre aime à rappeler qu’il a fondé et animé pendant 30 ans les Rencontres d’Averroès à Marseille, 3 jours de conférences et colloques qui attirent quelque 5 000 personnes à chaque fois (il y a désormais en octobre les « nouvelles rencontres Averroès »), et a créé une chaire Averroès à Marseille pour l’étude de la pensée critique dans l’islam contemporain, mais aux grands maux les grands remèdes. Face à la montée décomplexée du racisme antiarabe et antimusulman aujourd’hui, il faut un essai de combat avec un titre qui claque et qui provoque. Les débats ont animé la douzaine de personnes réunis autour d’une large table de conseil d’administration au-delà des espérances !
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