Avant un débat avec le sociologue Alain Hayot à la Fête de L’Huma dimanche, Thierry Fabre a répondu le 12 septembre à l’invitation de Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAREP) pour débattre autour de son livre au titre provocateur. Faut-il en effet brûler le grand intellectuel andalou Ibn Rushd qui a traduit et commenté tout Aristote au Moyen-Age, assurant la transmission des Grecs vers les humanistes européens de la Renaissance ? En ces temps d’ignorance et de manipulation de l’extrême-droite aux portes du pouvoir, c’est sans doute une tentation pour certains. « Ce qui nous arrive » – c’était le titre initial de ce petit essai musclé et érudit – est bien l’analyse du glissement actuel vers un racisme anti-arabe et anti-musulman (« ces gens-là ne sont pas d’ici ») qui fait fi de la longue histoire des échanges en Méditerranée et des racines arabes de la culture européenne. Une quinzaine de personnes ont débattu avec l’auteur, qui a rappelé, avec humour, qu’il avait fondé et animé pendant 30 ans les Rencontres d’Averroès à Marseille, séries de conférences-débats avec les penseurs et acteurs des deux rives de la Méditerranée. L’ouvrage sera aussi à l’honneur aux Nouvelles Rencontres d’Averroès du 20 au 25 novembre.
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