Sous les lambris dorés de l’Institut culturel italien à Paris, s’est tenue le 4 avril une table ronde autour de l’édition italienne et française comme un avant-goût du festival Italissimo (6 au 10 avril) de rencontres, conférences ou lectures à la Sorbonne, à la Maison de la poésie ou au théâtre Les Déchargeurs. Les présidents de l’association ou du syndicat des éditeurs italiens et français (Ricardo Franco Levi et Vincent Montagne) ont pu faire le bilan des années Covid pour l’édition et son spectaculaire rebond dans les deux pays même si la suite promet plus de difficultés avec l’augmentation du prix du papier ; les éditeurs Olivier Nora (Grasset), Sandro Ferri (E/O) ou Anne-Marie Metailié (Metailié) ont témoigné des relations entre les deux pays avec la France premier marché étranger pour les éditeurs italiens et une Italie qui traduit de plus en plus de livres français et sera invitée d’honneur du Festival du livre de Paris en 2023 et de la Buchmesse de Francfort en 2024. Paolo Grossi, directeur éditorial de NewItalianBooks qui avait aussi assisté à la réception à la mairie du 14e arrondissement autour de l’alliance WIR, est intervenu pour présenter le double programme d’aide à la traduction du gouvernement italien. Et si Olivier Nora a indiqué que, pour les éditeurs appartenant à des groupes (Grasset appartient au groupe Hachette), il fallait aujourd’hui faire comprendre aux actionnaires enthousiastes après les bons résultats 2020-2021 réalisés sans dépenses en Salon, foire, voyage que cela n’était pas normal d’être “hors sol” et qu’il fallait revenir à des dépenses et des rencontres pour retrouver la vie normale de l’édition, Gilles Kraemer de Riveneuve est intervenu pour témoigner que le format du Salon italien de la petite et moyenne édition (Piu libri, piu liberi de Rome en décembre) était excellent, mettant toutes les petites et moyennes maisons d’édition sur un pied d’égalité pour rencontrer leur public et que le Syndicat national de l’édition présidé par Vincent Montagne serait bien inspiré de “copier” ce modèle pour proposer autre chose qu’un festival du livre où le moindre stand est inaccessible à des éditeurs indépendants comme Riveneuve ou son associé, l’éditeur italien Italo Svevo (17 000 € le petit stand !). Le président Ricardo Franco Levi et son directeur Fabio Del Giudice ont offert une longue poignée de main au directeur de Riveneuve. Hélas, M. Montagne s’était éclipsé durant la conférence. À bon entendeur, salut.