Hasard du calendrier, la tournée de promotion du documentaire sur Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, « Desunited Nations », du réalisateur Christophe Cotteret, tombe au moment de la sortie de l’essai attendu du politiste Jérôme Heurtaux : Le droit international est-il mort à Gaza ? Deux soirées ont drainé un tel public qu’il a fallu faire deux projections à chaque fois : le lundi 18 novembre au Forum des images à Paris et le lendemain au cinéma Galeries, dans les fameuses Galeries royales de Bruxelles.
L’auteur, qui réserve un chapitre de son livre au rôle majeur de cette juriste italienne — la première à parler de génocide à Gaza dans un rapport en mars 2024 — a participé, avec sa préfacière Florence Hartmann, à la rencontre parisienne et a remis son livre dédicacé à Francesca Albanese ainsi qu’à Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, elle aussi largement citée.
À Bruxelles, l’éditeur a apporté des ouvrages pour les médias belges et préparé le terrain d’une tournée de l’auteur et d’une éventuelle invitation à la Foire du livre de Bruxelles en début d’année prochaine.
Dans la conférence qui a suivi la projection du documentaire qui revient sur le 7 octobre 2023 et ses conséquences quasi au jour le jour pour le fonctionnement – ou dysfonctionnement – des États occidentaux et arabes, et des Nations unies, Francesca Albanese a pu rappeler des idées simples : « Il y a génocide dès qu’il y a intention de génocide » et « nier le génocide fait partie du génocide », alors qu’il est tombé en deux ans l’équivalent de six Hiroshima sur Gaza !
Interrogée par la chercheuse Yasmine Akrimi sur le sens de la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies soutenant le plan Trump pour Gaza, elle a souligné à quel point c’est aberrant, après deux ans de génocide et des décennies de défense de l’autodétermination des peuples et de résolutions exigeant le départ d’Israël des territoires palestiniens, d’adopter une telle résolution sans considération du droit international !
Mais celui-ci n’a pas dit son dernier mot : tout le monde en parle dans la rue et s’en empare. C’est un champ de bataille, et c’est moins lui qui est en crise que les Nations unies. Une énergie portée par cette femme incroyablement courageuse, malgré les menaces et les sanctions de toutes parts (Trump mais aussi la police allemande, qui ne savait pas qu’elle est protégée par son statut diplomatique !), encourage l’action et la confiance en l’avenir. Une conviction qu’on retrouve dans l’ouvrage de Jérôme Heurtaux.
- Acheter le livre : Le droit international est-il mort à Gaza ?








