Sur toutes les colonnes Morris de la cité balnéaire à deux heures de Paris s’affiche en lettres capitales la couverture du dernier ouvrage de Zadig Hamroune, La Nuit barbare, barrée du bandeau rouge « Prix de la ville de Caen ». Nous sommes en Normandie, l’auteur est sur son territoire : né à Caen, éduqué à Hérouville avant Paris et Londres, actuellement en résidence aux Franciscaines de Deauville, le superbe centre culturel au sein d’un ancien couvent totalement re-designé, qui accueille le spectacle de lecture musicale le dimanche 9 novembre dans « la Chapelle », et chargé d’ateliers d’écriture au lycée André Maurois.

D’ailleurs, les maires d’Hérouville et de Luc-sur-Mer ont rejoint le public de plus de soixante-dix personnes, qui vibrent cet après-midi avec les improvisations, inspirées par Mozart ou Idir, du violoniste Manuel Decocq, et les lectures incarnées du comédien Éric Louviot et de la présidente du prix littéraire de Caen, Claudette Caux, qui campe alors une très crédible maman du narrateur.

Le public est conquis par cette version tendre et nostalgique de l’adolescence d’un gamin issu de milieux populaires et immigrés, mi-voyou, mi-chouchou des profs et de sa mère, car surdoué en classe et passionné de lecture, rendant avec une certaine fluidité la violence et les douleurs qui éclatent dans les livres au travers d’un style classique, baroque et punk !

Le spectacle devrait être repris à Luc-sur-Mer, à Lisieux et à Hérouville, avec des parcours littéraires retraçant les lieux qui ont marqué le narrateur Lyazid, un double de l’auteur Zadig. Et ailleurs…