Régulièrement interviewé par les médias français (dernièrement France Inter et Arte), le philosophe Souleymane Bachir Diagne, professeur à Columbia University, analyse depuis New York la violence de la société américaine après l’embrasement des États-Unis consécutif à la mort d’un afro-américain, George Floyd, étouffé sous le genou d’un policier blanc et le sentiment d’un éternel recommencement. Dans une interview, il cite l’écrivain et activiste des droits civiques James Baldwin (1924-1987) qui disait « Le passé est toujours une histoire présente ». Or cet écrivain est aussi associé à la Harlem Renaissance, ce mouvement né entre le quartier noir de New York en pleine ébullition culturelle et politique après la Première Guerre mondiale et le Paris de Montparnasse mais qui se poursuit après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à aujourd’hui. Hasard des calendriers : la revue littéraire Riveneuve Continents consacre tout un numéro à « la modernité du New Negro » coordonné par Makeda Moussa. Souleymane Bachir Diagne y signe un article sur les sœurs Nardal dont le salon à Paris a permis la rencontre des vieux Américains et des jeunes animateurs du courant de la Négritude.
La revue est sous presse et sera disponible en librairie le 16 juillet. A ne pas rater !