La cour intérieure de Riveneuve a été transformée en véritable galerie d’art jeudi 22 au soir où près d’une trentaine de personnes est venue admirer les clichés noir et blanc en argentique de Milomir Kovacevic, le grand photographe de Sarajevo qui a saisi à travers son objectif plein d’humanité les drames du siège de la ville au début des années 90, en écho à la guerre qui prend en otage les civils en Ukraine aujourd’hui. C’est à l’initiative du professeur de philosophie et d’allemand de Genève, Christophe Solioz, “tombé amoureux de la ville” et auteur d’un recueil d’essais “Sarajevo Multiplex” publié chez un confrère, que s’est tenue chez Riveneuve cette soirée aux ambiances balkaniques. De nombreux amis de “Strasni” sont venus dont la journaliste Florence Hartmann et le galeriste Marc Monsallier a pu apprécier l’installation rigoureuse d’une trentaine de cadres donnant à la cour intérieure de Riveneuve un petit air de “white cube”. En marge de l’événement, accompagné de champagne et d’agapes libanaises, Riveneuve a présenté ses ouvrages aux couleurs de la Bosnie : la bande dessinée “Le tombeau perdu d’Alexandre le Grand” mise en images par l’artiste sarajévien Damir Niksic, les chroniques de l’ancien attaché d’ambassade Marc Capelle “Jours tranquilles à l’Est” ou bien le récit bouleversant “Vivre et mourir pour Srebrenica”.