Pour célébrer le centenaire du Manifeste du Surréalisme d’André Breton et ses amis, les acteurs et actrices du livre du quatorzième arrondissement avec le soutien de la Mairie du 14e ont décidé de consacrer la deuxième édition du Festival (FAQ), du 9 au 13 octobre, à ce mouvement esthétique et politique révolutionnaire. Riveneuve a confié son autrice historienne de l’art Christine Frérot à la librairie Flora Lit pour une présentation dans l’environnement intimiste de son salon de thé de trois femmes artistes surréalistes présentes dans la grande exposition du Centre Pompidou : Alice Rahon (à laquelle l’autrice a consacré un ouvrage chez Riveneuve), Remedios Varo et Leonora Carrington. Le lendemain samedi, plus de trente personnes se retrouvaient à la maison d’édition pour le débat sur le « surréalisme dans le Monde arabe et en Amérique latine » avec Catherine Farhi, directrice du mythique New Morning mais aussi héritière littéraire de Georges Henein, le père du surréalisme en Egypte, et l’écrivain-psychanalyste argentin Edgardo Scott dont le l’essai sur la marche est publié en Espagne, Argentine, Italie, France et récemment au Portugal. Si pour ce dernier, le surréalisme a gagné dans l’art contemporain aujourd’hui mais s’est perdu dans sa récupération capitaliste et marchande, celle qui a baigné toute son enfance dans un univers surréaliste en a défendu les acquis dans la prise en compte de l’inconscient, l’ironie et l’expression de la colère comme l’a révélé sa lecture d’un texte terriblement actuel de Georges Henein « Le prestige de la terreur » dénonçant la bombe atomique mais aussi les crimes de masse. Mouvement prodigieusement internationaliste même si Catherine Farhi regrette que cette partie soit modeste dans l’exposition de Beaubourg, le surréalisme ne s’est pas développé partout au même moment puisque selon Edgardo Scott il ne se concentre en Argentine un mouvement tel que dans les années 60-70 alors que les années 30-40 étaient beaucoup plus conservatrices. En revanche, c’est ce moment, après la défaite de 1967, où Georges Henein est contraint de quitter l’Egypte nationaliste de Nasser, et tout ce qui reste du surréalisme égyptien avec lui, comme une parenthèse insolente et créatrice. Point d’orgue de la soirée, devant cet aéropage de poètes, traducteurs, écrivains, artistes des quatre coins du monde et en présence de la maire du 14e arrondissement Carine Petit, il a été annoncé la première sélection de l’essai d’Edgardo Scott par le jury du Prix du meilleur livre étranger dont un des membres, l’écrivain et éditeur Daniel Arsand, était présent. On croise les doigts pour la suite…
> acheter les livres : Alice Rahon : https://www.riveneuve.com/catalogue/alice-rahon-et-le-mexique-la-revelation-de-lart/
Du flaneur au vagabond : https://www.riveneuve.com/catalogue/du-flaneur-au-vagabond-un-essai-litteraire-sur-la-marche/
Surréalisme