C’est à sa descente d’avion en provenance de Madrid où il intervenait au Goethe Institut que l’essayiste franco-sénégalais Elgas, l’auteur des Bons ressentiments, essai sur le malaise post-colonial apprenait par SMS de son éditeur que son ouvrage venait d’être retenu dans la première sélection du prix Renaudot pour l’essai 2023. C’est avec humour qu’il réagissait alors : « Le monde est manifestement mal rangé : tout peux nous tomber dessus ! » Et c’est aussi la surprise qui prévaut chez les premiers commentateurs comme l’agent littéraire Pierre Astier quand il remarque qu’il n’est pas fréquent que soient retenus des titres parus au premier semestre. Même tonalité chez France Info qui titre : « Côté essai, on découvre Les Bons ressentiments, essai sur le malaise post-colonial signé El Hadj Souleymane Gassama (dit Elgas), une nomination inattendue ». Ouest France reparle d’un « essai inattendu » pour l’ouvrage d’Elgas devenu pour l’occasion « éthiopien ». Même tonalité dans La Presse de Montréal qui s’enthousiasme pour un Québécois en lice pour le meilleur roman, Eric Chacour, et parle d’un « nominé inattendu » en la personne d’Elgas ; expression reprise aussi dans Livres Hebdo. Pourtant la force de ce texte, porté par l’actualité des coups d’Etat en Afrique francophone et l’énergie d’une maison d’édition indépendante peu habituée à entrer dans la cour des grands, ouvre tout les possibles !
Les prochaines sélections seront décidées à l’hôtel de Massa les 5 et 26 octobre pour une désignation finale le 7 novembre. On y croit !
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