« Si dans ces dix jours on n’a pas fait cesser cette guerre atroce, le projet génocidaire du gouvernement israélien aura abouti à Gaza ! », a conclu Sarah Katz , une des six autrices de Gaza, mort, vie, espoir, le livre de témoignages puissants rédigé par des acteurs de l’Union juive française pour la paix et leurs amis avec des réseaux de paysans de Gaza. Ils présentaient à Riveneuve mercredi 14 mai leur ouvrage devant une soixantaine de personnes, parmi lesquelles des militants pour la paix (UJFP, AFPS…), des diplomates comme les anciens consuls généraux de Jérusalem Régis Koetschet et René Troccaz, des agents des Nations unies comme Mehdi Benchelah, des journalistes comme Sarra Grira d’Orient XXI ou Georges Malbrunot et une équipe de la télévision nationale turque TRT World, des chercheurs comme Jérôme Heurtaux qui prépare un essai sur le droit international, des étudiants de l’ENS ou de l’EHESS et des auteurs et autrices de Riveneuve. Kamel Elias, le Palestinien de l’équipe française, a lu un message envoyé la veille par Abou Amir, le maire du village et coordinateur de la coopération avec l’UJFP à Gaza: « Cinquante personnes sont tuées par jour et même la nuit. Cette guerre ne vise plus les combattants mais la vie même. L’objectif est d’anéantir le moindre souffle. » Le porte-parole de UJFP Pierre Stambul a caractérisé le colonialisme de remplacement israélien en invoquant les photos envoyées mais aussi les vidéos satellitaires qui montrent que l’armée israélienne dynamite les maisons des villageois réfugiés dans des camps de tentes et s’acharnent à détruire les champs et les serres pour empêcher tout retour. Mais c’est un échec et l’ouvrage témoigne de la débrouille exceptionnelle des Gazaouis qui ont replanté dans la moindre parcelle entre les ruines, rafistolé le stockage d’eau malgré la destruction de leurs châteaux d’eau par un forage et maintenu la solidarité dans les camps de toile. Même, des ateliers psychologiques accompagnent les femmes, les enfants et les hommes dont les derniers thèmes de discussion étaient : Comment supporter d’avoir faim, comment trouver le patience et que dire à un enfant qui réclame du pain ? « Rêve que tu manges du pain ». Urgence !
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