L’esprit de Romain Gary, le diplomate-écrivain aux deux Goncourt, aux trois femmes et aux multiples pseudos, a largement soufflé ce jeudi 27 novembre sur la douzaine de personnes venues des quatre coins de Paris et même de la petite île croate de Korčula (le libraire de Kutak Knjiga) pour écouter l’auteur et éditeur Jean-François Galletout raconter la genèse de son deuxième roman paru pour cette rentrée littéraire. Impuissances est un peu la déclinaison contemporaine de Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable, publié par Gary en 1975 et dont la lecture avait déjà bouleversé Galletout au point de l’engager dans l’écriture des douleurs de la passion amoureuse voici une trentaine d’années, avant d’abandonner puis de reprendre, à l’âge de 59 ans et en moins de six mois, une écriture qui s’est imposée d’elle-même. Étrange coïncidence : Gary avait aussi 59 ans quand il a constaté que son ticket n’était plus valable ! Mais tout cela est (aussi) de la littérature !

La lecture sensible de la comédienne Bénédicte Nécaire, directrice de compagnie théâtrale et autrice de la nouvelle Le dernier parfum (rentrée littéraire 2024), a restitué au texte sa sincérité et son humour désenchanté : « Auguste Renoir eut sa période nacrée. Picasso, la bleue, puis la rose. Matisse, sa fauve et Magritte, sa vache. Klaus Ramka, sa période noire. Moi, en 2023, j’ai connu une période molle. » L’ouvrage est une coédition Riveneuve – Plan B.

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