« Populisme, un défi pour les démocraties; Expériences comparées », tel est le titre du débat organisé au Centre Le Maltais Rouge (Paris, 11e) par le Comité tunisien pour les droits de l’homme et la démocratie (CLRDHT), animé par Yosr Laarifi avec Gabriel Peries, professeur à l’Institut Mines-Télécom Business School d’Evry;  Hatem Nafti, auteur de trois ouvrages sur la politique tunisienne dont Notre ami Kaïs Saïed, essai sur la démocrature tunisienne (2023) et Jérôme Heurtaux, maître de conférence à l’université de Paris Dauphine et qui travaille actuellement avec son collègue Guillaume Mouralis sur un essai à paraître en novembre : Le droit international est-il mort à Gaza? En croisant les études sur le populisme en Amérique latine (plutôt caractéristique des mouvements progressistes mais dénoncé comme tel par leurs opposants), en Pologne et en Tunisie (où les référents sont plutôt conservateurs voire réactionnaires), les définitions se sont hybridées toute la soirée pour explorer les tendances lourdes (la distinction de « eux et nous », les élites et le peuple; l’autoritarisme comme mode d’action et de décision) et les nouvelles tendances langagières : « illibéralisme » en Europe, « populisme national » en Amérique latine, « national-conservatisme » en Hongrie, « social-conservatisme » en Pologne, le « populisme juridique » et le « méta-droit » en Tunisie où le président Kaïs Saïed ayant toujours raison (comme le Duce), il est désormais hors de l’organigramme de la république tunisienne, au-dessus comme un être immanent et inspiré. Passionnant.