Double retour au Festival du Livre de Paris ce long week-end du 10-13 avril avec la réintégration dans le Grand Palais sublimé après 32 ans d’absence (le Salon du livre s’est tenu au parc des expositions puis au Grand Palais éphémère entre-temps) mais aussi pour Riveneuve qui boycottait depuis le COVID une manifestation que pour les riches, avec des stands à prix délirants. Mais l’offre abordable pour la soixantaine de « jeunes et petites maisons indépendantes » au balcon de la grande verrière a permis à la « maison d’édition indépendante qui raconte le monde aux Français et les Français au monde » de retrouver la fièvre populaire des lecteurs qui défilent (114 000 visiteurs sur les trois jours !) et la joie des autrices et des auteurs d’échanger avec leur public d’amis ou de hasard. Avec une vingtaine d’entre eux en dédicace, le stand Riveneuve a vibré de retrouvailles joyeuses, de discussions enflammées ou de rencontres professionnelles (les agents littéraires Pierre Astier et Laure Pécher, la responsable du Salon du Livre Epoque de Caen Annie-Rose Pichonnier où Riveneuve sera présent, des journalistes comme le préfacier de plusieurs titres Pierre Haski, des imprimeurs, des éditeurs étrangers comme le directeur de l’Harmattan-Guinée Sansy Kaba, des libraires comme Marie-Eve Venturino de Rome, des écrivains en quête d’éditeur ou des étudiants en quête de stage…). Ça a été l’occasion, le samedi, d’un focus sur les Pépites à succès avec plusieurs titres et auteurs, dont la nouvelle collection Pépites Jaunes dirigée par Elgas. Premier titre : Enterrer Sankara, essai sur les économies africaines signé Joël Té-Léssia Assoko. En bas, parmi les scènes et les îlots des stands appartenant aux groupes ou aux collectifs de maisons d’édition, le stand du Maroc à l’honneur, tout en étoile et en couleurs, accueillait dans un débat le dramaturge et journaliste Driss Ksikes, auteur chez Riveneuve de la pièce N’enterrez pas trop vite Big Brother et plus loin David Hury, qui débattait sur le Beyrouth littéraire avec d’autres (dont Hyam Yared, préfacière du guide de voyage interculturel Comprendre les Libanais), voyait son roman historique Sans nouvelles depuis Drancy retenu dans la liste des 40 ouvrages pour le Prix Hors Concours, selon l’annonce officielle des organisatrices lors d’une petite cérémonie marquant le dixième anniversaire du Prix. Le Grand Palais, tel un immense zeppelin, a semblé élever le livre et ses adeptes dans le soleil du printemps, faisant oublier un temps les chiffres à la baisse du temps de lecture moyen des Français selon une récente étude.


























